Cadre et dispositif

 

Pour faire court.

 

Ici au cabinet il y a deux dispositifs ; la Thérapie d'inspiration psychanalytique et la Psychanalyse proprement dite.

 

La Thérapie d'inspiration psychanalytique propose en face à face de traiter un problème actuel et ponctuel intense, comme par exemple un échec, un moment dépressif, ou une crise du couple, trouble du sommeil, phobie, problème de communication, ou bien pour remettre ses idées en ordre après s'être trop dispersé... Le psy se présente alors en soutien et son écoute est active - c'est à dire qu'il peut intervenir pour questionner dans un certain sens, re-formuler certaines choses, orienter, sans jamais évidement ni porter de jugement ni décider pour vous.

Il ne s'agit donc pas de traiter le problème en surface ni de modifier des automatismes comme dans une thérapie cogitive ou comportementale.  La méthode consiste à laisser libre cours à votre parole* sur les sujets qui vous concernent, et à dénouer les noeuds et les questionnements qui apparaissent, les uns après les autres. Cette thérapie pour vous remettre en selle en urgence sera plus concentrée dans le temps qu'une psychanalyse proprement dite.

 

 

Une Psychanalyse sera axée sur votre structure psychique. Votre demande s'exprime par des souffrances répétitives (compulsions, dépression, addictions, comportement incompréhensible, sentiment d'infériorité ou de supériorité, angoisse existentielle, inhibition, jalousie, etc), et le malaise est ici existentiel et ne peut se contenter d'explications actuelles.

Il faut traiter de votre hisoire depuis l'enfance, les formations de l'inconscient, votre identité réelle et les objets mis en jeu dans cette affaire.

 

Si une alliance est possible entre nous, alors commence le travail.

 

Il n’y a pas de durée prescrite pour une psychanalyse, elle n’est pas forcément longue, elle s'arrête quand vous vous êtes approché au plus près de votre singulière vérité - mais il ne faut pas céder à la précipitation. Il y  a 3  temps à respecter  ; voir - comprendre - conclure  (Jacques Lacan). 

 

 

 

 

 

CADRE

 

Le processus psychanalytique implique la mise en place d'un cadre permettant l'association libre de la parole*, les transferts, puis la relance et le mouvement psychique.

 

- confidentialité absolue

- la durée d'une séance est entre 40 et 50mn.

- après un temps préparatoire, la règle fondamentale de ce dispositif consiste à laisser le champ totalement libre à la parole*, à la disgression.

 

 

Philippe Raynal Psychanalyste 

 

* La règle psychanalytique fondamentale à laquelle le patient doit obéir : Il faut, dès le début, faire connaître cette règle à l'analysé: " Une chose encore avant que vous commenciez. Votre récit doit différer, sur un point, d'une conversation ordinaire. Tandis que vous cherchez généralement, comme il se doit, à ne pas perdre le fil de votre récit et à éliminer toutes les pensées, toutes les idées secondaires qui gêneraient votre exposé et qui vous feraient remonter au déluge, en analyse vous procéderez autrement.

Vous allez observer que, pendant votre récit, diverses idées vont surgir, des idées que vous voudriez bien rejeter parce qu’elles ont passé par le crible de la critique. Vous serez tenté de vous dire: « Ceci ou cela n’a rien à voir avec ceci » ou bien « telle chose n’a aucune importance » ou encore « c’est insensé et il n’y a pas lieu d’en parler ». Ne cédez pas à cette critique et parlez malgré tout, même quand vous répugnez à le faire ou justement à cause de cela. Vous verrez et comprendrez plus tard pourquoi je vous impose cette règle, la seule d’ailleurs que vous deviez suivre.

Donc, dites tout ce qui vous passe par l’esprit. Comportez vous à la manière d’un voyageur qui, assis près de la fenêtre de son compartiment, décrirait le paysage qui se déroule à une personne placée derrière lui. Enfin, n’oubliez jamais votre promesse d’être tout à fait franc, n’omettez rien de ce qui, pour une raison quelconque, vous paraît désagréable à dire.

( S. Freud, La technique psychanalytique, PUF, 1953, p. 94-95 )