Le travail psychanalytique

Pour faire court.

 

Ici au cabinet il y a deux dispositifs ; la Thérapie d'inspiration psychanalytique et la Psychanalyse proprement dite.

 

La Thérapie d'inspiration psychanalytique propose en face à face de traiter un problème actuel et ponctuel intense, comme par exemple un échec, un moment dépressif, ou une crise du couple, trouble du sommeil, phobie, problème de communication, ou bien pour remettre ses idées en ordre après s'être trop dispersé... Le psy se présente alors en soutien et son écoute est active - c'est à dire qu'il peut intervenir pour questionner dans un certain sens, re-formuler certaines choses, orienter, sans jamais évidement ni porter de jugement ni décider pour vous.

La méthode consiste à laisser libre cours à votre parole sur les sujets qui vous concernent. Cette thérapie pour vous remettre en selle en urgence sera plus concentrée dans le temps qu'une psychanalyse proprement dite.

 

 

 

Une Psychanalyse sera axée sur votre structure psychique. Votre demande s'exprime par des souffrances répétitives (compulsions, dépression grave, addictions, comportement incompréhensible, sentiment d'infériorité, angoisse existentielle, inhibition, jalousie, etc), et le malaise est ici existentiel et ne peut se contenter d'explications actuelles.

Il faut traiter de votre hisoire depuis l'enfance, les formations de l'inconscient, votre identité réelle et les objets mis en jeu dans cette affaire.

 

La méthode (libre association) consiste à dire tout. Sans omettre rien, et avec la plus grande sincérité.Tout ce qui vient. Sans se juger, sans filtre, dire ce qui défile, "comme on le ferait en décrivant ce que l’on voit de sa fenêtre quand on voyage en train" (Freud). Il s’agit de le transférer à un autre, le psy. Quelque chose de votre vérité se faufile dans votre discours et c'est ce que j'entends, j'ai été formé à cela.

Si cette alliance est possible entre nous, alors commence le travail.

 

Le rêve, le symptôme, le lapsus, l'acte manqué - la matière même de l’inconscient - tout cela est fait de paroles qui ont été dites et qui ont pu valoir pour des sentences, ou encore de pertes réelles, d’événements inoubliables sur lesquelles le sujet n’a pu mettre de mots.

 

Et ce que j'entends, à travers ce que dit l’analysant, c’est ce que le sujet ne sait pas qu’il sait, le message crypté dont il est porteur et qu’il s’agit de l’aider à lire, pour le lui restituer.

 

Par les neurosciences nous savons que notre cerveau, notre mémoire fonctionne par analogie, par "association d'idées", créant des liens logiques. Ainsi, en parlant, on suit à notre insu une chaine logique dont la révélation surprend.

 

Le but est une symbolisation de ce qui n'arrive pas à se dire et qui pourtant fait sans cesse retour, créant symptômes et dysfonctionnements. La symbolisation est pure création et elle libère.

 

Il n’y a pas de durée prescrite pour une psychanalyse, elle n’est pas forcément longue, elle s'arrête quand vous vous êtes approché au plus près de votre singulière vérité - mais il ne faut pas céder à la précipitation. Il y  a 3  temps à respecter  ; voir - comprendre - conclure  (Jacques Lacan). 

 

Philippe Raynal